Portage salarial, SASU ou EURL : quel statut pour démarrer simplement en tant qu’indépendant ?
Se lancer à son compte soulève une première question incontournable : quel statut juridique choisir ?
Parmi les possibilités courantes, la SASU, l’EURL et le portage salarial offrent chacune des avantages… et des contraintes. La manière dont elles s’activent et se gèrent au quotidien peut peser lourd dans le choix final.
Focus sur un critère souvent sous-estimé mais essentiel : la facilité d’accès.
Trois statuts, trois démarches de démarrage différentes
Créer une SASU ou une EURL suppose une série de formalités : rédaction des statuts, dépôt de capital social, publication dans un journal d’annonces légales, immatriculation au registre du commerce, ouverture d’un compte bancaire professionnel… Ces étapes peuvent prendre plusieurs semaines.
À l’inverse, le portage salarial ne nécessite pas de créer une entreprise. Il s’agit d’un contrat de travail signé avec une société de portage, qui permet de commencer à exercer son activité immédiatement. Cette solution peut convenir à ceux qui souhaitent tester une activité rapidement, sans passer par les démarches de création d’entreprise.
👉 Pour comprendre ce cadre juridique innovant : qu’est-ce que le portage salarial ?
Gestion administrative : entre autonomie et charge mentale
Opter pour une SASU ou une EURL signifie également gérer sa comptabilité, établir des déclarations fiscales, suivre la TVA, produire des bilans annuels… Une autonomie totale, mais aussi une responsabilité complète.
Le portage salarial, de son côté, externalise cette gestion : la société de portage se charge de la facturation, des bulletins de salaire, des déclarations sociales et fiscales. Une formule qui allège la charge administrative, en particulier pour les profils qui privilégient leur cœur de métier.
Salaire net, revenus variables : comment s’y retrouver ?
Avec une SASU ou une EURL, les revenus peuvent être optimisés selon la stratégie adoptée : rémunération mensuelle, dividendes, frais professionnels déductibles… mais cela nécessite un bon niveau de compréhension des mécanismes fiscaux.
Le portage salarial propose un fonctionnement plus direct : le chiffre d’affaires généré est transformé en salaire net, selon un modèle transparent. Des outils de simulation permettent d’évaluer sa rémunération prévisionnelle.
👉 Pour en savoir plus : Comment est calculé un salaire en portage salarial ?
Protection sociale : des différences à anticiper
Le choix du statut impacte aussi votre couverture sociale. Le dirigeant d’une SASU (assimilé salarié) et le gérant d’une EURL (souvent TNS) n’ont pas les mêmes droits. L’accès aux allocations chômage, notamment, reste limité dans ces deux cadres.
Le salarié porté, en revanche, bénéficie du régime général : assurance maladie, retraite, prévoyance, congés, mutuelle… y compris droit au chômage en cas d’intermission ou de fin de mission, un aspect qui peut rassurer lors des périodes de transition.
👉 À lire : Portage salarial et allocations chômage
En résumé : choisir selon ses priorités
La SASU conviendra aux indépendants qui souhaitent créer une structure souple, avec une image de société et un pilotage fin de leur rémunération.
L’EURL s’adresse plutôt aux profils autonomes, peu exposés au risque, et à l’aise avec la gestion administrative.
Le portage salarial, quant à lui, peut représenter une alternative intéressante pour démarrer rapidement, sans créer d’entreprise, tout en conservant la liberté de choix de ses missions et de ses tarifs.
Vous envisagez cette solution ? Faites une simulation de votre salaire ou échangez avec un conseiller pour savoir si le portage salarial est adapté à votre projet.
