Les frais en portage salarial

Les avantages des statuts, qu’est-ce que j’y gagne vraiment ?

La décision d’un consultant de devenir indépendant ou indépendant salarié en portage salarial est souvent motivée par la liberté qu’offre le modèle freelance, mais également par l’augmentation de revenu qui en découle. On estime à environ 25% l’augmentation de rémunération pour un consultant salarié d’une ESN qui choisirait un modèle de freelance ou de portage salarial. Cette augmentation pouvant aller jusqu’à plus de 50% en fonction des sociétés de service où l’on travaille.

Dans le cadre d’un passage en portage salarial, l’augmentation de salaire est sublimée par le maintien de la protection sociale du modèle salarié. Le consultant devient donc libre comme un indépendant, mais conserve le statut de salarié auprès de l’administration française.

Néanmoins, la société de portage salarial représente un coût pour le consultant. Il est donc pertinent de s’intéresser à ce qui se cache derrière le coût d’une société de portage salarial. De quoi sont composés les fameux « frais de gestion » ? Correspondent-ils vraiment à la totalité de ce que perçoit la société de portage pour laquelle on travail ? Y aurait-il des frais cachés qui ne sont pas explicités à l’indépendant-salarié ?

La réalité des frais de gestion

L’histoire récente des sociétés de portage salarial montre qu’il faut être éclairé sur les pratiques de ces employeurs. Les frais de gestion sont considérés comme la variable principale de comparaison de la compétitivité des sociétés de portage salarial. Ces frais correspondent à la marge générée par l’entreprise de portage pour réaliser toute l’ingénierie contractuelle nécessaire au consultant : édition des fiches de paie, des contrats de travail, déclaration des frais professionnels, etc.

Cependant, d’autres coûts peuvent exister pour le consultant. De nombreuses sociétés de portage salarial présentent ainsi des frais complémentaires qui peuvent inclure le paiement d’assurance supplémentaire, de garanties, ou de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). Ces frais servent généralement à couvrir certains frais induits par l’embauche du consultant (coût de la CVAE par exemple). L’important est que le consultant soit informé de ces frais complémentaires.

La transparence : pas toujours au rendez-vous

Certaines sociétés de portage salarial ont pris pour habitude de dissimuler ces frais dans les petites lignes des fiches de paie pour paraître plus compétitives. Par exemple, des lignes "autres charges" dans les charges patronales des simulations ou des cotisations comme la CVAE incluses dans les charges patronales, alors qu’il s’agit d’une taxe payée par l’entreprise et non par le salarié.

Comment procéder ?

Pour éviter les pièges, il est recommandé de demander une simulation détaillée sans frais professionnels, en se focalisant sur le taux de réversion, qui est le rapport : Salaire net avant impôt / Chiffre d’affaires. Ce taux devrait normalement être légèrement inférieur à 50% du Chiffre d’Affaires.

Méfiez-vous des sociétés proposant des taux de frais très bas. Pour être viables, les sociétés de portage salarial doivent générer des revenus suffisants pour couvrir leurs services.

Pour plus de détails, découvrez comment est calculé le salaire en portage salarial dans nos articles dédiés.