Métiers

Aperçu de l’entrepreneuriat féminin en France

Explorez l'état de l'entrepreneuriat féminin en France, les motivations derrière ces carrières, les obstacles rencontrés par les femmes entrepreneures, et comment le portage salarial peut aider.
Portalia 04/04/2022 -

L’entrepreneuriat est une voie professionnelle de plus en plus prisée par les femmes en France, même en période de crise sanitaire. Actuellement, 82 % des femmes actives envisagent de créer leur entreprise, reflétant une volonté forte de prendre en main leur carrière professionnelle. Cet article vise à analyser l'entrepreneuriat féminin à travers des données précises, en examinant les motivations et les obstacles spécifiques auxquels les femmes sont confrontées.

L'entrepreneuriat féminin en France en quelques chiffres

En 2019, les femmes représentaient 40 % des nouvelles entreprises individuelles, un chiffre stable depuis 2015. Toutefois, ce taux diminue à 30 % lorsqu'on considère toutes les formes d’entrepreneuriat. Les secteurs préférés des femmes incluent l'enseignement, la santé, et l'action sociale, mais leur présence est beaucoup plus faible dans les domaines de l'information et de la communication, et encore moins dans le secteur des startups, où elles comptent pour seulement 6 % des créations.

Durant la crise sanitaire, un sondage de l'incubateur Les Premières révélait que 22 % des entrepreneures avaient dû arrêter complètement leur activité, menant à une chute significative de leur chiffre d'affaires, parfois jusqu'à 70 % durant le premier confinement.

Pourquoi les femmes sont attirées par l’entrepreneuriat ?

Les principales motivations des femmes entrepreneures sont similaires à celles des hommes : aspiration à être son propre patron, réalisation d'un rêve, et amélioration des revenus. Cependant, elles valorisent aussi fortement le sens de leur démarche entrepreneuriale, souvent vue comme une quête de sens et d'engagement sociétal. L'entrepreneuriat est perçu comme une opportunité d'autonomie et offre un potentiel de meilleure harmonie entre vie professionnelle et personnelle.

Entreprendre au féminin : des freins systémiques renforcés par la conjoncture

Le manque de confiance en soi

Dans un précédent article, nous avions abordé le sujet du syndrome de l’imposteur chez les freelances. On parle souvent de plafond de verre pour expliquer les freins au développement des carrières professionnelles des femmes. C’est une réalité que l’on ne peut nier, mais parfois, ce sont elles-mêmes qui s’autocensurent. D’après les chiffres de l’Observatoire BNP Paribas, 18 % des femmes entrepreneures déclarent manquer de confiance en soi. Un frein à la création trois fois plus important que chez les entrepreneurs. Une des explications plausibles serait que leur manque d’expérience à des fonctions de direction en tant que salariée leur ferait plus facilement douter de leurs compétences de leader. Pour faire sauter les verrous en amont, l’information et la sensibilisation à l’entrepreneuriat des jeunes étudiant.e.s peut-être une solution. D’autant plus que la crise sanitaire peut faire redouter un plus grand risque d’échec.

La difficulté d’accès aux financements

L’accès au capital demeure un frein conséquent pour les femmes qui souhaitent entreprendre. Dans le cadre d’une campagne de financement, elles sont généralement moins bien financées que les hommes. Lorsqu’il s’agit de levées de fonds entre 15 et 50 millions d’euros, les start-ups créées par des femmes ne représentent que 2% des projets financés.
Et, même lorsqu’elles parviennent à se faire financer, les entrepreneures perçoivent 2,5 fois moins que les entrepreneurs. Or, ce n’est pas la motivation de ces femmes ni la viabilité des projets qui sont en cause.
En revanche, la situation s’améliore en ce qui concerne les possibilités d’emprunt bancaire des entrepreneures. Elles sont moins exposées à des discriminations de genre.

Le manque de temps et l’impact sur la vie privée

Au démarrage de l’activité d’indépendante et dans les phases de développement de l’entreprise, la vie professionnelle prend souvent le pas sur la vie personnelle.
Si malgré tout, une entrepreneure sur deux assure avoir gagné un meilleur équilibre de vie, la situation peut être plus complexe pour les jeunes mères. Difficile de jongler entre leurs responsabilités familiales et leur envie de développer leur activité. Cela explique probablement pourquoi la moyenne d’âge des femmes dirigeantes dépasse les 50 ans (même si l’on assiste à une augmentation du nombre de créatrices d’entreprise trentenaires).

Portage Salarial : Une Solution pour les Entrepreneures

Pour les femmes qui recherchent à la fois autonomie et sécurité, le portage salarial se présente comme une option idéale. Cette solution offre une structure flexible et sécurisée, permettant de gérer son activité indépendante tout en bénéficiant des avantages d'un statut salarié. Portalia, en tant que leader du conseil en portage salarial, facilite l'indépendance professionnelle tout en offrant un cadre sécurisé pour développer sereinement son activité.

Malgré les obstacles, l'entrepreneuriat féminin en France continue de croître, soutenu par des réseaux professionnels et des solutions innovantes comme le portage salarial. Les entrepreneures françaises, armées de détermination et de soutien, parviennent à surmonter les défis et à faire avancer leurs projets avec succès.

Les sources :

Baromètre Sista – BCG, 2021

Étude Femmes et entrepreneuriat – LE CESE, 2020

Dossier de l’Observatoire de la création d’entreprises consacré à l’entrepreneuriat féminin, BPI France

Observatoire BNP-Paribas de l’entrepreneuriat au féminin

Les femmes et l’entrepreneuriat – Étude Neuflize OBC – Asteres, 2021





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